Voilà un texte que nous avons écrit pour un journal en janvier 1997.
ÉgalitéLes défenseurs des droits des enfants (KinderRÄchTsZÄnker )veulent des changements fondamentaux Tout a commencé avec quelques questions simples, par exemple : les parents ont-ils le droit de te forcer à mettre des vêtements que tu ne veux pas mettre ? Quand doit-on aller se coucher ? Est-ce qu'un professeur a le droit d'interdire d'aller au WC pendant les cours ? Tout un répertoire concernant les problèmes des jeunes a vite été rempli. C'était en 1992. Le groupe qui a fait ce travail s'est donné le nom KinderRÄchTsZÄnker (défenseurs des droits des enfants), en abrégé K.R.Ä.T.Z.Ä. Depuis, il existe dans l'association "Netzwerk Spiel/Kultur Prenzlauer Berg e.V." un projet dans lequel des adolescents s'occupent de l'égalité des être humains indépendamment de leur âge. A côté des injustices quotidiennes auxquelles beaucoup des jeunes sont confrontés, ils se sont vite rendu compte de plusieurs problèmes d'ordre général qui concernent la société toute entière : D'où les parents prennent-ils le droit de donner des ordres à leurs enfants ? Cela a-t-il un sens d'envoyer les enfants à l'école de force, ou ne devrait-on pas mieux remplacer l'enseignement obligatoire par le droit à l'éducation ? Pourquoi les enfants n'ont-ils pas le droit de voter ? Au cours des dernières années, les "défenseurs des droits des enfants" se sont occupé de ces questions et d'autres similaires . Les intérêts des enfantsLa question principale a été de tous temps de savoir comment il est possible d'arriver à vraiment changer quelque chose. Les défenseurs des droits des enfants ont fait l'expérience lors de plusieurs conseils d'enfants comme " Les Enfants Conseillent le Sénateur " ou à des évènements semblables, qu'il est presque impossible de discuter lors de ces rencontres de sujets essentiels, et encore moins d'influencer vraiment quelque chose. Les sujets qui y furent abordés , concernaient souvent des problèmes très généraux (des problèmes que les adultes connaissent depuis longtemps et qu'ils peuvent résoudre eux-même), comme par les efforts constants du gouvernement pour la diffusion des ampoules électriques qui économisent l'énergie, ou à la création d'une zone à vitesse limitée à 30 Km/heure, des passages pour piétons plus sûrs devant les écoles, la qualité des repas à l'école, etc Ces thèmes - aussi important soient-ils - ne concernent pas, d'après K.R.Ä.T.Z.Ä., le problème principal : Les enfants ne sont pas vraiment pris au sérieux par les adultes. Souvent les politiciens utilisent les rencontres avec les enfants pour mieux se présenter. En cas de doute, les adultes, particulièrement les politiciens, ne décident pas en fonction de ce que demandent les enfants. Ils ne voient pas les enfants comme des sujets égaux en droit en ce qui concerne leurs intérêts. Une autre particularité des initiatives de participation des enfants est que l'école est un sujet souvent exclu. Il est vrai qu'on parle de la violence à l'école, mais que la violence de l'école, c'est à dire la violence provenant du système scolaire peut être une raison à la violence des jeunes, n'est pas pris en considération. Les actions de K.R.Ä.T.Z.Ä.Comment peut-on changer quelque chose? Le groupe K.R.Ä.T.Z.Ä. a édité une affiche "Ce que nous ne trouvons pas juste à l'école" et il a constaté que beaucoup de personnes trouvent son contenu juste et bon. Cependant, les défauts cités n'ont pas encore été éliminés. Le groupe K.R.Ä.T.Z.Ä. a été interviewé par des journalistes, et il a conçu des "fondements" pour les élections du Bundestag en 1994. Les partis ont pour la plupart envoyé d'épaisses brochures traitant de sujets d'ordre général, mais n'ont pas répondu aux questions posées. Enfin le groupe - représenté par deux de ses membres âgés de 13 et 16 ans - a entamé une procédure judiciaire devant le tribunal constitutionnel fédéral demandant de ne plus être exclus du droit de vote. Même si cette plainte constitutionnelle n'a pas été admise par le tribunal, et que son contenu n'ait été pris en compte, elle a fait de l'effet. On en a parlé, et on en parle toujours dans les médias. Aussi longtemps que tous les êtres humains ne pourront pas participer aux décisions, on ne peut pas parler vraiment d'une démocratie. Sur ce sujet les "défenseurs des droits des enfants" n'en démordent pas. Une autre grande action de K.R.Ä.T.Z.Ä fut le voyage de quatre semaines de 17 jeunes au Nicaragua pour une rencontre avec le "mouvement des enfants" de là-bas, pour déterminer s'il y a une bonne raison de proscrire le travail des enfants - ou bien de l'estimer comme une bonne chose, comme le demande le mouvement des enfants. En travaillant, on peut apprendre beaucoup de choses, on peut faire l'expérience d'être quelqu'un d'important et de prendre des responsabilités. De plus, cela permet d'être plus indépendant financièrement. Bien sûr, il faut empêcher l'exploitation et les abus. Mais une interdiction générale du travail des enfants est-elle le bon moyen pour empêcher cela ? La dernière grande action de K.R.Ä.T.Z.Ä. n'est pas encore terminée : Est-ce qu'il existe une bonne raison de forcer les enfants à étudier ? En donnant une justification explicite, un membre du groupe n'a pas participé aux cours de chimie pendant six mois, car il veut se défendre contre une obligation dénuée de sens et également mettre en avant la discussion concernant le droit à l'éducation. Cette affaire est actuellement encore au tribunal. Mais le public et beaucoup de professionnels sont d'ores et déjà très intéressés par ce cas. Quiconque aimerait travailler avec les "défenseurs des droits des enfants" ou aimerait en savoir plus, est invité à venir nous voir ou bien à écrire :-) ... On peut nous joindre : |